La rhétorique est l’art de la persuasion. Concrètement, un discours est persuasif s’il produit un changement dans l’esprit des auditeurs : l’orateur aura réussi son travail si son public adopte un nouveau comportement. Voici les 4 étapes pour faire un discours persuasif.
1. Le problème
Avant de persuader les autres, vous devez vous-même être habité par le désir de changer quelque chose au monde. Votre discours doit donc commencer par la description de l’état de fait à l’origine de votre engagement. Le secret est de décrire cet état de fait selon deux aspects : l’aspect qualitatif et l’aspect quantitatif. En d’autres termes, il s’agit de donner une idée de la profondeur du mal (par exemple avec la description d’un cas concret) et de son échelle (par exemple à l’aide de statistiques).
2. La cause
Une fois que vous avez décrit le problème, vous devez identifier sa cause. Il s’agit d’une étape cruciale dans l’entreprise de persuasion : plus vous êtes précis dans l’identification de la source du problème, plus votre remède sera efficace.
3. Le remède
Lorsque vous en venez à la présentation du remède, il s’agit d’être le plus concret possible. Il ne s’agit pas simplement d’énoncer des idées mais bien de détailler une marche à suivre. Il vous restera, enfin, à engager votre public dans cette marche.
4. L’appel à l’action
L’appel à l’action, le call to action, a mauvaise presse. Et pour cause : nous sommes submergés d’appels à l’action (« cliquez ici », « donnez là », « regardez ça »). De plus, ces appels à l’action négligent souvent l’intelligence du public. Vous avez sans doute déjà été confrontés à des messages du type : « donnez-moi votre adresse émail, je vous enverrai 5 trucs pour devenir millionnaire sans bouger de chez vous ». Ces appels à l’action ne sont ni crédibles, ni stimulants (peut-on être fier de devenir riche sans efforts ?). Vous voyez ce qu’il vous reste à faire : proposez une action qui a du sens.
Un exemple
J’aimais, après une semaine de travail, me détendre en me promenant dans le parc de mon quartier. Aujourd’hui, ces promenades ne me relaxent plus : elles m’attristent et elles m’énervent. Les pelouses, les bancs, les talus, les bosquets sont défigurés par des restes de pique-nique, des canettes vides, des emballages de fast-food, des paquets de cigarettes, jetés là par négligence ou malveillance. Il faut voir la réalité en face : nos villes, nos campagnes, nos rues, nos routes, nos plages, nos forêts deviennent de plus en plus sales.
Nous pourrions blâmer le manque de poubelles publiques, l’inefficacité des services nettoyage, l’absence de culture de la propreté chez une frange grandissante de nos populations… Mais il s’agit là de facteurs sur lesquels nous avons peu de marge de manœuvre. Et si, au lieu de nous complaire dans la complainte, nous prenions les choses en mains?
Voilà ce que je vous propose. Prenez l’habitude de ramasser, de temps en temps, une canette ou un paquet de cigarettes qui trainent dans votre rue. Si vous avez peur de vous salir, mettez des gans. Jetez ensuite le déchet dans la poubelle la plus proche. C’est un petit geste, qui ne vous coûte rien et qui change tout. Par ce geste, vous devenez un protecteur de votre ville, vous contribuez à améliorer votre environnement et celui de vos voisins.
Voyons plus grand : vous avez le pouvoir d’amorcer une véritable révolution. Avant de jeter le déchet que vous avez ramassé, prenez-le en photo. Partagez ensuite la photo sur les réseaux sociaux. Ce faisant, vous montrez aux autres la marche à suivre. Ce faisant, vous montrez votre solidarité avec ceux qui, comme vous, mènent un combat quotidien pour une planète plus belle.
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